Reconstruire la ville et ses relations à l'environnement
Reconstruire la ville et ses relations à l'environnement est un défi important pour le 21ème siècle. Cela implique de repenser la façon dont nous concevons et construisons les villes pour les rendre plus durables, plus résilientes et plus respectueuses de l'environnement.
Le texte "Rendre les villes vertes, résilientes, et inclusive dans un climat changeant" présente l'évolution de la population urbaine et du changement climatique entre 1970 et 2021, ainsi que les défis et les solutions pour les villes dans ce contexte. Il souligne notamment que les villes, en particulier celles des pays à revenu élevé et intermédiaire, sont responsables de 70 % des émissions de gaz à effet de serre, mais qu'elles sont également les plus exposées aux risques liés au changement climatique. Les villes des pays à faible revenu sont moins résistantes aux chocs et aux stress climatiques et subissent des effets indirects tels que la migration vers les villes en cas de catastrophes naturelles. Le texte propose une analyse de la situation actuelle des villes en termes de durabilité, de résilience et d'inclusion, ainsi que des recommandations pour les décideurs. Il suggère que les villes doivent se développer de manière verticale, améliorer la qualité de l'air, augmenter la végétation et prendre des mesures pour atténuer les effets des îlots de chaleur urbains.
Reconstruire la ville en ville, tendances et enjeux
L'article "Reconstruire la ville en ville, tendances et enjeux" de Patrick Rérat, publié dans la revue "Géographie et Cultures" en 2002, examine la tendance à la reconstruction de la ville sur elle-même, c'est-à-dire la réutilisation et la transformation de bâtiments et d'espaces existants plutôt que l'expansion urbaine ; cette tendance étant motivée par des facteurs économiques, sociaux et environnementaux, tels que la rareté des terrains constructibles, la nécessité de préserver les espaces verts et la demande croissante de logements urbains. L'article propose ensuite des pistes pour la mise en œuvre de la reconstruction de la ville en ville, qui comprennent la planification urbaine stratégique, la participation citoyenne, la valorisation du patrimoine bâti, la promotion de la mixité sociale et fonctionnelle, la densification urbaine durable et la gestion des déchets et des ressources naturelles.
Fichier à télécharger :
https://serval.unil.ch/resource/serval:BIB_38D6B32449DD.P001/REF.pdf
Reconstruire la ville sur la ville, une question de méthode ?
C’est un retour vers le futur. L’urbanisme renoue aujourd’hui avec la mixité des villes des XVIIIe et XIXe siècles, où tout se passait plus ou moins au même endroit. Une rupture avec le modèle fonctionnaliste qui s’était imposé au milieu du XXe siècle, pour mettre de l’harmonie dans des villes dépassées par l’arrivée massive de néo-urbains et de l’automobile triomphante. La solution alors développée résidait dans la création de différentes zones, certaines destinées au commerce, d’autres à l’industrie et bien sûr à l’habitat.
« Les infrastructures de transport et autres services étant déjà présents, il y a donc une vraie logique à régénérer la ville sur elle-même, une approche vertueuse parce qu’elle englobe un certain nombre d’économie de moyens, » souligne Olivier Estève, Directeur Général Délégué de Covivio.
Reconstruire la ville sur elle-même, réhabiliter, transformer
« L’architecture du passé démontre qu’il est possible de s’adapter avec des moyens simples et naturels ». Bernard Quirot
Repenser les relations villes-campagnes
En France, la vision traditionnelle des relations ville-campagne, opposant les territoires urbains et ruraux, est obsolète à l'ère de la transition socio-écologique. La recherche de partenariats et de réciprocité entre villes et campagnes est essentielle pour repenser ces relations. La thèse de Laetitia Verhaeghe explore le (re)déploiement de ces relations, en se concentrant sur les flux de matières et d'énergies renouvelables dans le cadre de la transition socio-écologique.
La transition socio-écologique des territoires implique un changement dans le métabolisme territorial, c'est-à-dire dans les flux de matière et d'énergie d'une société dans un territoire donné. Les acteurs locaux prennent de plus en plus d'importance dans ce processus, notamment en raison de la décentralisation des politiques publiques et de la montée en puissance des enjeux climatiques et énergétiques.
Laetitia Verhaeghe étudie différents types de relations et de flux entre villes et campagnes, tels que les flux alimentaires, l'énergie renouvelable, l'eau potable et la gestion des déchets. Elle identifie trois typologies de relations : la reconnexion des besoins urbains avec les ressources des campagnes, le développement de filières dans les campagnes pour répondre aux besoins urbains, et le mutualisme ville-campagne où les acteurs des deux territoires coopèrent pour répondre à leurs besoins.
Ces relations peuvent être initiées par différents acteurs et sont souvent influencées par les enjeux de transition socio-écologique, climatiques et économiques. Cependant, malgré l'importance croissante de ces questions, les projets de relations ville-campagne restent relativement peu nombreux en France et sont souvent segmentés selon les domaines d'action (énergie, alimentation, etc.).
Laetitia Verhaeghe souligne l'importance d'une approche inter-territoriale pour prendre en compte l'ensemble des liens entre production agricole, énergétique, sociale et environnementale. Elle met en avant des exemples de projets de mutualisme ville-campagne, démontrant des bénéfices multiples pour les deux territoires, notamment en termes de développement économique, social et environnemental.
La mer, nouvel or bleu de l'immobilier
L’élévation du niveau de la mer à l’échelle mondiale, de l’ordre de 0,125 millimètre par an, accroît également le risque d’inondation pour les villes côtières.
L'article décrit le projet de l'écoquartier Mareterra à Monaco, une extension en mer de 6 hectares comprenant des appartements de prestige et des villas, avec 40 % de l'espace accessible au public. Cette initiative s'inscrit dans la réponse de Monaco au défi de l'aménagement du territoire en raison de sa croissance économique et démographique.
L'article souligne que Monaco n'est pas la seule ville à envisager les extensions en mer, citant le projet Maldives Floating City aux Maldives, développé par une société néerlandaise, et suggère que cette approche pourrait devenir plus courante pour faire face aux défis liés au changement climatique et à la montée du niveau de la mer.
Les progrès technologiques dans la construction en milieu marin sont évoqués, mais des alternatives moins coûteuses, telles que des villes autonomes sur des fondations flottantes, sont également envisagées pour accueillir les réfugiés climatiques. Un exemple est donné avec le prototype Oceanix à Busan, en Corée du Sud, qui utilise une architecture modulaire et durable. L'article souligne l'importance de s'adapter aux instabilités marines et conclut en évoquant la possible "transformation amphibie de la Terre" avec l'émergence de solutions innovantes pour les villes côtières.
Un questionnement : Entre un enjeu humain crucial quand il est question de survie et un enjeu d’aménagement secondaire quand il est question d'un nouvel écoquartier, nous nous interrogeons sur le financement de ces projets et la destination de cet or bleu.
Les autorités publiques détiennent généralement le pouvoir de décision, élaborant les documents d'urbanisme et délivrant les autorisations nécessaires. Le financement peut provenir de sources publiques (taxes, subventions) et privées (promoteurs, constructeurs), avec des arrangements variés tels que la participation des acteurs privés au financement d'équipements publics.
There is no alternative ? Le post urbain
Le "post-urbain" ouvre une autre voie que les recettes métropolitaines fort limitées, qu’elles soient technosolutionnistes (ex : rénovation thermique), durabilistes (ex : agriculture urbaine) ou encore de redirection écologique (réemploi des équipements et dispositifs urbains), et défend la nécessité d’une décroissance urbaine, une désurbanisation aux fins de ré-empaysannement de notre société.
Le texte suivant est à télécharger :
« L’urbanisation, par son double mouvement de densification et d’extension parfois bien au-delà des limites officielles des villes, épuise l’environnement écologique dans lequel elle se déploie. Elle y exploite l’intégralité des ressources naturelles, colonise la totalité des espaces plus ou moins proches et, détruisant systématiquement les habitats naturels du vivant, bouleverse l’ensemble des écosystèmes avoisinants voire plus lointains par l’intensification de l’agriculture, l’industrialisation de l’énergie, la massification des loisirs ou encore l’accroissement des circulations à grande vitesse. » Guillaume Faburel - dans l'essai, "Pour en finir avec les grandes villes", préconise 7 grandes orientations pour une société écologique post-urbaine.