Un monde sans fin
Parcours des enjeux écologiques #5/5
proverbe amérindien : "Nous n’héritons pas de la Terre de nos ancêtres, nous l’empruntons à nos enfants.".
Dix points sur l’environnement
Les risques liés à l'environnement sont divers et diversement répartis : pollutions, diminution de la biodiversité, épuisement des ressources naturelles, changements climatiques. En dix points, cet article montre pourquoi l'environnement est un problème géopolitique continental.
Le Pacte vert pour l’Europe
Depuis le traité de Maastricht, la politique environnementale fait partie des compétences de l’Union européenne. Les années passant, plusieurs engagements chiffrés ont été pris par l’UE afin de réduire les conséquences négatives des activités humaines sur l’environnement. Qu’est-ce que le Pacte vert pour l’Europe ?
Le pacte vert est-il déjà obsolète ?
Les objectifs chiffrés lointains ou des monceaux de règles ne permettront pas de créer l'adhésion au Green deal européen.
On a une guerre à mener, c'est celle pour redresser la nature.
Par son mandat de recherche agronomique au service d’un développement durable et solidaire, le Cirad se trouve au cœur des enjeux planétaires.
One Health
Le concept One Health, c’est penser la santé à l’interface entre celle des animaux, de l’Homme et de leur environnement, à l’échelle locale nationale et mondiale. Cette manière d’aborder la santé dans le contexte mondial actuel de la pandémie liée à la Covid 19, permet de raisonner l’ensemble du système et trouver des solutions qui répondent à la fois à des enjeux de santé et des enjeux environnementaux.
Ratifier un pacte de coexistence entre la Terre et les vivants.
"Le Contrat naturel" de Michel Serres est un ouvrage déjà ancien (François Bourin, 1990 - nouvelle édition 2020) rappelé d'urgence au cœur de nos préoccupations actuelles par une actualité brûlante.
« Pourquoi seuls les humains seraient-ils sujets de droit ? Une déclaration universelle des droits devrait englober tous les vivants et tous les objets inertes. Dépasser le contrat social qui nous isole de la nature au profit d’un pacte de coexistence entre la Terre et les vivants pour que la Nature entière devienne sujet de droit, telle est la proposition. Bien avant que l’on parle de l’Anthropocène, cette ère où les humains sont devenus une force géologique, et d’un possible effondrement, Serres soulignait que notre survie dépend du monde que nous avons créé par notre emprise technique sur la nature. L’idéal cartésien de maîtrise et possession de la nature cède le pas à un monde d’interdépendances, où des « objets-mondes » produisent des effets en retour dont nous sommes auteurs sans en être maîtres. Ces idées, désormais banalisées par l’évidence du changement climatique, font de Serres une grande figure de la pensée écologique. » In : Bernadette Bensaude-Vincent In: https://www.cairn.info/revue-philosophique-2020-1-page-127.htm
« Comment faire pour défendre les océans et la biodiversité ? Le processus des COP est conçu pour défendre les intérêts de personnes, et non de la Planète, c'est aberrant. » Roland Séférian
Pourquoi notre cerveau nous pousse à détruire la planète et comment l'en empêcher.
« Excès de performance et de croissance... Pour la première fois de son histoire, l’enjeu pour l’humanité va être de se survivre à elle-même. »
« Nous sommes peut-être la dernière génération qui vivra dans l’opulence, la santé et la consommation sans frein. Dans trente ans, le monde n’aura plus rien à voir avec ce que nous voyons aujourd’hui. Année après année, les températures montent, les océans aussi, des milliers d’hectares de terres se transforment en désert et des millions de personnes se préparent à quitter leurs foyers pour migrer. De tout cela, nous sommes responsables. » In : Le Bug humain - Un essai de Sébastien Bohler, chez Robert Laffont.
Et si on acceptait enfin qu'il ne peut pas y avoir de croissance infinie ? Et que la voie de la sobriété fait partie de la solution.
Le GIEC du cerveau va-t-il nous rendre accros à la sobriété ?
« Dès lors que les normes sociales dominantes valorisent les individus à travers leurs comportements vertueux et altruistes, et non plus seulement à travers la réussite personnelle, on peut très bien créer des cerveaux accros à la sobriété et au partage. » In : Le Bug humain - Un essai de Sébastien Bohler, chez Robert Laffont.
Le monde sans fin
Intelligent, limpide, non dénué d’humour, cet ouvrage explique sous forme de chapitres les changements profonds que notre planète vit actuellement et quelles conséquences, déjà observées, ces changements parfois radicaux signifient.
« Sur un plan économique, la guerre de la décarbonation est encore à gagner. Et chercher à trouver une rentabilité globale dans la décarbonation est prendre le problème par le mauvais bout : Le marché ne sait pas organiser la guerre, c'est à dire des investissements non productifs massifs. L’État doit donc prendre la main sur ce plan, et pour longtemps... il en va de la réorganisation des villes, des infrastructures de transport, de l'agriculture et des forêts, du système électrique et de la production énergétique. » Post de Jean-Marc Jancovici
Exemplaire, commençons par bâtir une économie libérée de la contrainte carbone.
The Shift Project est une association française créée en 2010 et un laboratoire d'idées qui s'est donné pour objectif l'atténuation du changement climatique et la réduction de la dépendance de l'économie aux énergies fossiles, particulièrement au pétrole.
Shifters, "c’est un collectif avec des valeurs et des visions qui se donne des missions après avoir mené des réflexions. Les bases essentielles de ses démarches, ce sont des groupes locaux, ouverts à toutes personnes, de toutes générations et partageant nos ambitions. Objectif : se pencher, collectivement, sur des sujets complexes".
Notre monde fini : Dix choses qui changent sans combustibles fossiles
Des mesures au quotidien
Le changement de notre modèle de croissance, de nos modes de consommation et de production, est non seulement nécessaire, mais également urgent. Nos sociétés vont connaître une évolution significative avant les 30 prochaines années, volontairement ou non. En tant qu'individus, nous pouvons amorcer ce changement et pour commencer, nous pouvons réduire notre consommation de viande en privilégiant les produits portant des labels officiels garantissant leur qualité et leur origine.
Pour contribuer à la préservation de nos écosystèmes marins, nous pouvons réduire de manière significative notre consommation de poissons et de fruits de mer, privilégier la diversité des espèces, et opter pour des méthodes de pêche respectueuses de l'environnement. En outre, il serait souhaitable d'intégrer les algues et d'autres plantes locales d'eau douce dans notre alimentation, même si des obstacles tels que les coûts de production élevés et le manque de financement pour la recherche freinent encore leur développement à grande échelle.
En ce qui concerne les transports, privilégions les véhicules simples (évitant les SUV électriques de 2 tonnes, surchargés d'options et de technologies) et favorisons les moyens de déplacement comme le vélo, le bus, la marche, le train ou le covoiturage lorsque cela est possible.
Une réflexion sur notre consommation globale est également nécessaire. Il est temps d'acheter moins de biens, que ce soit des vêtements ou de l'électronique, et de privilégier des choix plus durables et respectueux de l'environnement. Enfin, en ce qui concerne le chauffage de nos domiciles, nous pouvons agir en baissant le thermostat, en investissant dans une meilleure isolation, ou en remplaçant les systèmes de chauffage au fioul ou au gaz par des alternatives plus écologiques comme les pompes à chaleur ou les chauffages au bois, surtout en milieu rural.
La lutte contre la pollution repose en partie sur une réduction individuelle des déchets, et il existe de nombreuses possibilités pour les éviter. Pour les uns, il s’agit de faire son pain, ses confitures, ou ses propres produits durables pour l’entretien ou l’hygiène corporelle. Pour d’autres, c’est éviter d’acheter du neuf en louant, réparant ou transformant. Pour d’autres encore, c’est proscrire les emballages, acheter en vrac et composter, ou partager avec proches et voisins des outils, des livres, des jouets, et des appareils qu’on utilise rarement. Modifier ses habitudes permet de consommer moins et mieux. On rêve aussi de favoriser les marchés locaux plutôt que les supermarchés, d'opter pour des appareils électroménagers réparables facilement et conçus pour durer.
Épilogues :
« la question maintenant est de maîtriser la maîtrise, et non plus la nature. » (La Traduction, Hermès III, Minuit, 1974, p. 93) Michel Serres
« La nature menacée devient menaçante : notre excès de contrôle nous a fait perdre le contrôle. Il va maintenant falloir vivre dans un monde fluctuant, c’est-à-dire inventer la civilisation de la robustesse, contre la performance. » Olivier Hamant.