Imaginaires martiens dans la SF
Dans la mythologie grecque, Mars est identifié à Arès, le dieu de la guerre impétueux et brutal, fils de Zeus et d'Héra. Ses deux lunes, Phobos et Deimos, symbolisent respectivement la crainte et la terreur. La couleur rouge de la planète Mars évoque le danger et la violence, mais elle possède aussi une dimension ambivalente, incarnant la passion, la sexualité et, d'une certaine manière, la vie.
Envahir Mars
Mars a commencé à être associée à l'idée de vie extraterrestre au 19e siècle, lorsque l'astronome Giovanni Schiaparelli a cartographié ce qu'il croyait être des « canaux » à la surface martienne en 1877, une idée popularisée plus tard en 1888. En 1906, l'astronome américain Percival Lowell, convaincu que ces formations étaient des structures artificielles, supposa qu'elles étaient destinées à acheminer de l'eau sur cette planète aride. Ces observations, interprétées comme des signes de vie intelligente, suscitèrent un vif intérêt du public et contribuèrent à faire de Mars un symbole de mystère et de fascination dans l'imaginaire collectif, nourrissant les premières œuvres de science-fiction et l'émergence de héros martiens dans la culture populaire.
"John Carter est la caricature du héros aux poings fermés et à l'esprit obtus, qui classe les individus en supérieurs ou inférieurs, avec ce que ça suppose d'allégeance des uns envers les autres. Il surveille constamment ses émotions, comme si elles pouvaient attenter à sa virilité. Il peut éprouver des sentiments de rage infantile s'il se sent lésé, avant de réaliser qu'on lui joue une farce. Devenu prince et héros suprême, il est remplacé par des personnages secondaires, dont son fils, puis sa fille. En fait, l'héroïne est Barsoom elle-même, planète à l'exotisme baroque, creuset du planet opera. En effet, dans le cadre des aventures et voyages de la littérature populaire, les personnages et les thèmes codifiés nécessitent un renouvellement du décor, sur lequel rejouer les mêmes scènes, exercice plus problématique à mesure que rétrécit la planète. Aussi, Burroughs expédie son héros dans un décor absolument vierge, sans s'embarrasser d'explication ni de moyen de propulsion : après avoir échappé aux indiens, le capitaine John Carter, natif de Virginie, se retrouve, paf ! , sur Mars." Claude ECKEN - Première parution : 1/4/2012 dans Bifrost 66 - Mise en ligne le : 8/7/2013. In : https://www.noosfere.org/livres/niourf.asp?numlivre=2146581474
Les Chroniques martiennes est un recueil de nouvelles écrites par Ray Bradbury et publiées en 1950. Il s'agit d'une interprétation personnelle du mythe d'une Amérique future, présentée sous la forme de tableaux surréalistes. Les nouvelles décrivent la conquête, la colonisation progressive et l'abandon final d'une Terra incognita aussi fascinante qu'inaccessible pour l'humanité : la planète Mars.
On y suit une série de rendez-vous manqués entre les Terriens et les Martiens, qui ne parviennent jamais à se rencontrer sur un pied d'égalité. La civilisation martienne, autrefois florissante, est finalement anéantie suite aux arrivages massifs de colons. Cependant, lorsqu'une guerre éclate sur Terre, les humains sont contraints de quitter Mars, ne laissant derrière eux qu'une poignée de survivants.
L'écriture de Bradbury privilégie l'émotion et la dimension fantastique. Les collines bleues et l'atmosphère légèrement moins riche en oxygène de son univers martien créent une ambiance de conte et de rêve, à mi-chemin entre une poésie cristalline et une prose mélancolique. Sans qu’on n’y trouve jamais réellement de héro, de science ou de technologie, le livre offre une critique sous-jacente de l'humanité, mettant en lumière la destruction et l'ignorance que les hommes apportent partout où ils vont. Malgré cela, les nouvelles restent divertissantes et agréables à lire grâce à leur ton humoristique et décalé, ainsi qu'aux personnages attachants, en particulier les Martiens.
"On ne lit pas Bradbury de la même façon à douze ans qu'à trente ans. Il y a pourtant dans ces [...] ouvrages un noyau insécable de fraîcheur, quelque chose qui résiste au passage du temps. Il importe peu que l'Amérique, Mars ou l'Ailleurs soient les théâtres où se jouent ces drames brefs. Ce qui importe, c'est qu'avec tous ces mondes on fasse des contrées et des langues, avec la métaphore du sens, avec les plaines rouges des champs d'amour ou de batailles, avec les gestes des mythes et cette forme sophistiquée du mythe qu'est l'histoire. Que les choses du passé, du présent, du futur se consument dans les flammes de la fiction, et que pourtant dans ce creuset la vie finisse par ressurgir, garante de la destinée et de la liberté humaine. Ce peu de vérité mortelle, ce feu qui couve sous la cendre de l'écrit — la beauté chétive de l'une et la splendeur impassible de l'autre — n'appartiennent ni au passé ni au présent ni au futur, mais à l'éternité. Parce que les mythes et l'auteur qui les véhiculent sont éternels." Sam LERMITE Première parution : 1/5/2008 dans Bifrost 50 Mise en ligne le : 24/5/2009. In : https://www.noosfere.org/livres/niourf.asp?numlivre=2146570818
Si Leigh Brackett est mondialement connue pour avoir scénarisé des films aussi célèbres que Le Grand sommeil (coécrit avec William Faulkner), Rio Bravo ou encore L'Empire contre-attaque, celle qui fut la compagne d'un des plus grands auteurs de l'âge d'or, Edmond Hamilton, demeure avant tout une romancière de tout premier plan qui a donné ses lettres de noblesse à la science fantasy. Avec Le Grand Livre de Mars (1953), Leigh Brackett évoque Mars avec une puissance poétique digne de Ray Bradbury, dont elle fut l'amie et la confidente alors qu'il rédigeait les Chroniques martiennes.
Mars, ce monde inhospitalier, s’étend sous des cieux rouges et implacables, peuplé de créatures féroces et de guerriers indomptables. Les ruines de ses palais séculaires se dressent en témoins silencieux, et ses vastes déserts, veinés de canaux asséchés, emportent la poussière de ses temps glorieux. Autrefois, une civilisation ancienne y a bâti une culture énigmatique, où chaque rituel, chaque croyance, portait un poids millénaire. Sa mémoire collective garde en elle l'écho des guerres et des cataclysmes, des triomphes et des sacrifices. Dans les replis de ce monde silencieux se cachent des secrets jalousement préservés, des savoirs inaccessibles, et des technologies si avancées qu’elles se confondent avec la magie. Des pouvoirs utilisés avec discrétion, dont la subtilité est telle qu'un observateur étranger ne saurait en discerner l’étendue ou la raison. Mars, berceau d’une grandeur ancienne, murmure à ceux qui s'en approchent, mais conserve jalousement ses indicibles mystères.
Envahir la Terre
Dans un lointain passé, Mars était une planète habitée par des formes de vie exubérantes et des êtres capables de construire des canaux gigantesques à sa surface. Du point de vue d'un monde qui se meurt, il est logique que les Martiens aillent chercher ailleurs cette richesse perdue, et en particulier sur notre Terre regorgeant d'océans et de végétation, d'oxygène et de créatures dodues.
En 1938, une émission de radio, réalisée par un Orson Welles, terrorise les États-Unis. Le scénario est fondé sur le roman de H.G. Wells, publié quarante ans auparavant. De quoi l'Amérique a-t-elle donc si peur ? Des fascismes qui fleurissent comme des champignons vénéneux depuis presque dix ans ? Ou des impérialismes qui vont bientôt provoquer la Seconde guerre mondiale ? Le récit de l'invasion martienne tombe on ne peut mieux dans un tel contexte. Chacun trouve, dans l'émission, matière à nourrir ses angoisses — justifiées, il faut bien le dire. Dans l'inconscient collectif, les Martiens sont en uniforme, croix gammée ou soleil rouge.
Après-guerre, Byron Haskin projette sur les écrans une Guerre des mondes hollywoodienne (1953), qui transforme les tripodes des Martiens en soucoupes volantes. À nouveau, le scénario, bien que demeurant assez proche du roman de Wells, fait la part belle aux angoisses du moment. De quoi l'Amérique a-t-elle donc si peur ? En ces premières années de guerre froide, de la puissance soviétique et de la bombe atomique. Les Martiens sont assimilés, bien que le film n'y invite pas explicitement, à l'ennemi du moment.
Martiens, go home ! de Frederik Brown (1955) est une comédie satirique sur l'invasion de la Terre par des Martiens. Les extraterrestres, qui ont l'apparence de petits hommes verts, sont dotés de pouvoirs télépathiques et ont la capacité de se rendre invisibles. Ils sont également arrogants, acariâtres, atrabilaires et passent leur temps à se moquer des humains. Le livre est une critique de la paranoïa anti-communiste des années 1950 et de la peur des extraterrestres.
Mars Attacks ! (1996) est une parodie des films de science-fiction des années 1950, réalisée dans le même style qu'à cette époque. Le scénario du film est basé sur un jeu de cartes à collectionner édité par Topps en 1962. Ce jeu, composé de 55 cartes, raconte l'invasion de la Terre par des Martiens cruels et hideux. Les cartes présentent des illustrations en couleurs d'un côté et un texte explicatif de l'autre. Le jeu a été offert au réalisateur Tim Burton par le scénariste Jonathan Gems.
Eden et demi
Le survol de Mars par la sonde Mariner 4 en 1965 et les photographies obtenues bouleversent la vision de la planète que la fiction entretenait jusque-là.
Les récits de science-fiction, sans cesser d'être poétiques, se nourrissent de plus en plus d'images du côté de la science. Ils décrivent l'exploration de Mars comme une aventure audacieuse et passionnante, où les explorateurs affrontent des conditions extrêmes pour découvrir les mystères de la planète. Les colonies scientifiques étudient la géologie, la possibilité de vie passée et les ressources naturelles pour soutenir la vie humaine. Certains récits présentent la colonisation de Mars comme une utopie, tandis que d'autres mettent en garde contre les dangers de l'impérialisme interplanétaire, la lutte pour les ressources limitées et les tensions sociales croissantes. A partir des années 1990, la planète rouge est plutôt considérée comme une future terre d'accueil, prête à être terraformée. Une sorte de nouvel Éden.
Desolation Road (1988) est un roman qui se démarque par son mélange unique de thèmes classiques du genre, allant de la terraformation de Mars aux robots, clones, voyages dans le temps et steampunk. L'auteur, Ian McDonald, présente une galerie de personnages hauts en couleur, aussi improbables qu'attachants, qui évoluent dans une intrigue riche en rebondissements. Son ambiance se situe entre la poésie des Chroniques martiennes de Bradbury et la rigueur scientifique de la Trilogie Martienne de Robinson. Malgré la diversité des motifs abordés, Ian McDonald parvient à maintenir une cohérence narrative, chaque scène apparemment déconnectée trouvant un écho plus tard dans l'histoire. Ce roman offre ainsi une lecture jubilatoire, emmenant le lecteur dans une aventure imprévisible et captivante.
Dans Total Recall (1989), le personnage principal, interprété par Arnold Schwarzenegger, est hanté par le rêve récurrent d'un voyage sur Mars. Lorsqu'il s'aperçoit que ce rêve est artificiel, il s'envole vers la planète rouge à la recherche de son mystérieux passé. "Pervertissant comme à son habitude les projets qui lui sont confiés, le Hollandais violent fait du plus gros budget de l'année une série B bâtarde, mix singulier d'effets spéciaux éblouissants (signés du génial Rob Bottin) et de carton-pâte dans lequel il plonge un Schwarzy complètement dépassé. « Si je ne suis pas moi, alors qui suis-je ? » s'interroge à un moment, hébété, le héros de ce film-monstre. On ne sort jamais vraiment indemne des labyrinthes cérébraux de Philip K. Dick. A fortiori quand ils sont mis en scène par Paul Verhoeven." Xavier Jamet. In : https://www.cinematheque.fr/seance/20388.html
La trilogie martienne de Kim Stanley Robinson, composée de Mars la rouge (1992), Mars la verte (1993) et Mars la bleue (1996), est une épopée spatiale et une fresque sociale qui explore la colonisation et la terraformation de Mars. Les romans sont remarquables pour leur réalisme et leur précision dans les détails scientifiques et techniques, ainsi que pour leur description de la vie sociale et politique des colons. Le récit suit un groupe de cent astronautes envoyés sur Mars pour y établir une colonie autonome. Les pionniers sont confrontés à de nombreux défis, tels que la construction d'habitats, la production de nourriture et d'eau, ainsi que des questions plus abstraites telles que la propriété foncière, la gouvernance et l'écologie. Ils doivent également gérer les tensions entre les différents groupes de colons et les intérêts terrestres. Les personnages sont nombreux et variés, chacun ayant ses propres motivations et objectifs. KSR décrit en détail les processus de terraformation, notamment la création d'une atmosphère respirable et la construction de villes souterraines. La trilogie est également une réflexion profonde sur la nature de l'utopie et sur la façon dont les humains peuvent créer une société juste et durable sur une nouvelle planète.
L'Envol de Mars de Greg Bear (1993) est un roman qui se déroule sur une Mars non terraformée au 22e siècle, où une communauté humaine vit dans des habitats souterrains spécialisés. L'histoire suit une étudiante rebelle qui devient finalement présidente de Mars, dans sa lutte pour l'autonomie de la planète. Le roman offre une vision réaliste de la politique et de la recherche scientifique sur Mars, tout en promouvant l'éloge de la fuite (pour permettre aux Martiens de survivre) et permettre la renaissance d'une forme de vie végétale endémique.
Une invasion Martienne de Paul J. McAuley (2001) se déroule en 2025. Une forme de vie primitive est découverte sur Mars. S'engage alors une compétition scientifique entre Chinois et Américains dans le domaine de la manipulation génétique alors qu'une multinationale veut exploiter la bactérie extraterrestre. Mais l'affaire tourne mal, un désastre écologique menace la planète. Une biologiste lauréate du prix Nobel est alors envoyée sur Mars. Le duel théorique entre les deux astronautes et généticiens américains, qui occupe une moitié du roman, devient le prétexte à une réflexion sur la place de la science dans la société, et sur les rapports tumultueux qu’entretiennent les scientifiques et les politiques.
Persistance d'un sentiment de perte
Depuis 1971, les missions spatiales vers la planète rouge se multiplient, avec l'envoi d'orbiteurs et de robots équipés d'outils pour mieux comprendre son histoire et déterminer si elle a pu abriter la vie dans le passé. Au total, « près de quarante missions ont été lancées vers Mars et plus de la moitié d'entre elles se sont terminées par un échec », décrit l'ESA.
Les cartes imaginaires des canaux martiens, tracées à la fin du 19e siècle, ont aujourd'hui laissé place aux images haute définition capturées par un réseau de satellites, de robots et de drones, retransmises via des protocoles de communication interplanétaires. Au 21e siècle, la possibilité d'établir un avant-poste humain sur Mars paraît de plus en plus réalisable. Des entreprises privées comme SpaceX et Blue Origin, en concurrence avec les agences spatiales nationales, redéfinissent la conquête spatiale et insufflent une nouvelle vague d’imaginaire technologique autour de la colonisation martienne.
Mission to Mars (2000) ne figure sûrement pas parmi les chefs d’œuvre de Brian de Palma, mais le film n’est pas un échec complet non plus. Le projet, piloté par Disney (à travers sa société Buena Vista Entertainment), est clairement un film commercial à gros budget (100 millions de dollars), et le cinéaste devait se plier à des exigences qui, visiblement, n’étaient pas de son choix. Mars était alors au centre des discussions scientifiques et de l’actualité de la science-fiction : en 1997, Mars Pathfinder atterrissait sur la Planète Rouge et ouvrait la voie à de nombreux imaginaires, tandis que la fameuse Trilogie de Mars, de Kim Stanley Robinson connaissait un succès de librairie conséquent. Le désir d’une science-fiction réaliste se faisait sentir, et c’est sans doute là le point de départ du film. Certes débarqué tardivement sur un projet impersonnel pour remplacer au pied levé le précédent réalisateur, de Palma n’en a pas pour autant abandonné son cinéma et ses obsessions. Il en a juste profité pour s’essayer à un genre qui le passionnait depuis son enfance et réaliser SON space opera, aventure humaine magnifique et passionnante qui évite les clichés inhérents habituels sur l’héroïsme et tous ce qui peut être lié de près ou de loin à ce genre de films hollywoodiens. Synopsis : la première mission habitée est envoyée sur Mars. Mais un phénomène étrange décime les membres de l’équipage. Il faut partir à la recherche d’un éventuel survivant.
Seul sur Mars, de Andy Weir (2012), est un thriller survivaliste captivant. Il a été adapté à l'écran par la 20th Century Fox et réalisé par Ridley Scott (2015). Dans ce film où la science est le héros, nous suivons Mark Watney, un botaniste laissé pour mort sur la planète rouge après une terrible tempête, alors qu'il tente de survivre et de contacter la Terre. En premier lieu se pose le problème de la nourriture. Au fil des sols (les jours martiens, d'environ 24 heures et 40 minutes), il parvient à cultiver des pommes de terre * pour assurer sa survie pendant quatre ans, en attendant l'arrivée d'une mission de sauvetage. Cet épisode n’est que le premier d’une longue série d’épreuves que devra relever Mark Watney. Ingénieux, terriblement têtu, il affronte un par un des problèmes en apparence insurmontables. Isolé et aux abois, parviendra-t-il à défier le sort ?
Missions (2017), série française de science-fiction, offre une alternative aux productions américaines. L'histoire suit l'équipage européen d'un vaisseau spatial nommé "Ulysse" qui se rend sur Mars. Après avoir intercepté un message de détresse de concurrents américains, l'équipage décide de continuer la mission malgré les risques. Cependant, une avarie générale les transforme en naufragés sur la planète rouge. En explorant Mars, l'équipage rencontre un survivant soviétique qui prétend être Vladimir Komarov, le premier homme à mourir dans l'espace en 1967. La série est remplie de rebondissements et d'incursions dans le fantastique, avec un rythme trépidant qui tient les téléspectateurs en haleine.
Mars Express (2023) est un film d'animation français de science-fiction qui offre une réflexion intéressante sur notre société actuelle à travers un récit dystopique de colonisation de Mars. Dans cette histoire, la société est devenue excessivement robotisée, avec une vieille Terre surpeuplée d'humains devenus obsolètes et une colonie martienne, Noctis, où l'élite économique a migré pour bénéficier des dernières avancées technologiques. Le film décrit le capitalisme débridé et certaines de ses figures de proue, ainsi que des problèmes sociaux éternels tels que notre dépendance à la technologie, notre isolement et notre solitude. Derrière la vitrine cyberpunk, Mars Express dépeint une société qui s'aseptise de plus en plus chaque jour, comme si en nous emmenant sur Mars, on continuait à nous parler de notre Terre et de ses problèmes.
Mars inspire depuis longtemps les auteurs de science-fiction. L'image de ses habitants a évolué au cours du temps. A l'origine, la planète rouge était peuplée de Martiens, souvent hostiles, de toutes les couleurs avec Burroughs, puis généralement verts, et finalement gris...
"La SF fonctionne comme l'imaginaire de la société dominante, qui se pose la question de sa responsabilité de l'avenir... pour l'humanité." Tristan Garcia - C'est plus que de la SF #192