Un XXIe siècle de tous les dangers

Un XXIe siècle de tous les dangers
αφρικανική σκόνη “πνίγει” όλη την Ελλάδα – Απίστευτες εικόνες  © News247-Publié le 24/04/24 

Pour que la Terre reste un monde vivable pour les générations futures. #8/8


Mettre fin au débat simpliste

Pour Jean-Marc Jancovici, l'écologie qu'il défend se place entre pragmatisme et espoir. La complexité de la situation, pour lui, "vient du fait que le pouvoir d'achat a été historiquement une conséquence de l'augmentation de la quantité d'énergie qu'on a utilisée. Et l'augmentation de la quantité d'énergie qu'on a utilisée vient essentiellement des combustibles fossiles". Le pouvoir d'achat dépend ainsi, à ses yeux, de l'augmentation des machines mises en place pour y subvenir, et l'énergie que celles-ci consomment fragilise l'environnement. Il faut donc aujourd'hui "moins perturber l'environnement, c'est-à-dire avoir une activité extractiviste et transformatrice qui soit physiquement, pas monétairement, mais physiquement moins importante. Et aujourd'hui, on a beaucoup de mal à poser ce débat de façon adulte. Précisément parce qu'on radicalise les positions de part et d'autre". Pour avancer, il faut faire comprendre cette complexité.

50 nuances de vert : faut-il tout interdire au nom de l’écologie ?
Fin de la voiture, de l’avion, des pesticides… la sauvegarde du climat nécessite souvent des compromis… et des interdictions. Jugée punitive par certains, élitiste par d’autres, l’écologie divise. Mais jusqu’où peut-on aller pour sauver la planète ? On en débat.

Pour aller plus loin :

  • L’écologie n’est pas un consensus. Dépasser l’indignation -  de François Gemenne aux éditions Fayard (2023)
  • Le Monde sans fin, miracle énergétique et dérive climatique de Jean-Marc Jancovici aux éditions Dargaud (2021)
  • Les illusionnistes de Géraldine Woessner et Erwan Seznec aux éditions Robert Laffont (2024)

Quelques chiffres :

Pour 2023, la France, dont 27% de la consommation d’énergie s’appuie aujourd’hui sur l’électricité, reste dépendante à 57% aux énergies fossiles.

Ces chiffres illustrent bien le défi de la transition énergétique française : malgré un parc électrique largement décarboné grâce au nucléaire et aux renouvelables, plus de la moitié de notre consommation énergétique totale provient encore des énergies fossiles, principalement pour les transports, le chauffage et certains usages industriels.

Sa stratégie de long terme vise, à l'horizon 2050 (scénario de référence de RTE dans "Futurs énergétiques 2050"), une réduction significative de la consommation totale d'énergie (les objectifs variant selon les scénarios) tout en augmentant substantiellement la part de l'électricité dans le mix énergétique. Celle-ci repose sur l'électrification massive des usages (transport, chauffage, industrie) pour remplacer les énergies fossiles. Concrètement, cela se traduit par une forte hausse de la consommation électrique en valeur absolue – avec une augmentation estimée d'environ 35% entre 2019 et 2050 – même si la consommation totale d'énergie diminue grâce aux gains d'efficacité énergétique et à la sortie progressive des énergies fossiles.


La transition énergétique ne sera ni rapide ni simple

Scientifique tchéco-canadien mondialement reconnu, Václav Smil est l'un des penseurs les plus influents sur les questions d'énergie. Auteur de plus de 40 ouvrages et conseiller de dirigeants politiques et économiques, dans son ouvrage 2050, récemment traduit en français, il démonte méthodiquement les illusions qui entourent la transition énergétique, rappelant une vérité souvent négligée : les révolutions énergétiques prennent du temps – beaucoup de temps.

L'ampleur colossale du défi

Quelques chiffres donnent une idée de l'ampleur de la transformation à mettre en œuvre : il faudrait remplacer 1,5 milliard de véhicules fonctionnant à l'essence ou au diesel par des véhicules électriques, et convertir 50 millions de tracteurs. Il faudrait aussi remplacer plus d'un demi-milliard de chaudières au gaz naturel et trouver de nouveaux moyens de faire fonctionner 120 000 bateaux et 25 000 avions de ligne. À cela s'ajoutent les infrastructures industrielles : aciéries, cimenteries, usines pétrochimiques qui représentent environ 30% des émissions mondiales de CO₂ et dont la décarbonation nécessite des technologies encore largement expérimentales. Tout cela en seulement vingt-cinq ans.

Une décarbonation au ralenti

Pour ce professeur émérite à l'université du Manitoba, les espoirs d'une décarbonation rapide relèvent d'une forme de pensée magique. En 2022, les combustibles fossiles représentaient encore 82 % de l'énergie mondiale, une proportion à peine inférieure à celle de 1997. Cette stagnation s'explique par l'augmentation constante de la demande énergétique mondiale, qui croît plus vite que le déploiement des énergies renouvelables. À ce rythme, remplacer intégralement les 500 exajoules consommés chaque année dans le monde exigerait un effort colossal et inédit : six fois plus intense que celui observé depuis un quart de siècle. Václav Smil estime ainsi que même en 2050, les énergies fossiles fourniront encore entre 50 et 60 % du mix énergétique mondial.

Les limites des énergies renouvelables

L'éolien et le solaire, souvent présentés comme des solutions miracles, sont selon lui largement surestimés. Leur intermittence naturelle exige des systèmes de stockage massifs, encore loin d'être déployés à l'échelle nécessaire. Les batteries actuelles ne peuvent stocker l'électricité que quelques heures, alors qu'il faudrait des semaines pour compenser les variations saisonnières. Surtout, les besoins matériels sont titanesques : une seule éolienne nécessite 500 tonnes de matériaux par mégawatt installé, contre 30 pour une turbine à gaz. Quant aux métaux critiques indispensables à cette transition – cuivre, lithium, cobalt –, ils sont pour l'essentiel contrôlés par la Chine. L'extraction de ces matériaux pose également des problèmes environnementaux et sociaux considérables dans les pays producteurs, créant de nouvelles formes de dépendance. La dépendance géopolitique et les dégâts environnementaux associés sont rarement pris en compte dans les discours politiques.

L'urgence climatique face au réalisme

Face à l'urgence climatique, Smil dresse un constat lucide : les émissions de CO₂ ont augmenté de plus de 50 % depuis 1997. Pour espérer atteindre la neutralité carbone d'ici 2050, il faudrait désormais réduire les émissions de 1,45 milliard de tonnes par an – un rythme trois fois supérieur à l'augmentation annuelle moyenne des dernières décennies. Cette réduction devrait s'accélérer chaque année, car plus nous tardons, plus l'effort requis devient important. Or, ni le nucléaire – freiné dans son développement par l'opposition publique et les coûts croissants –, ni le captage du carbone – encore marginal et énergivore –, ni même les gains d'efficacité énergétique ne suffiront à inverser la tendance sans une transformation profonde de nos modes de vie et de production.

Vers un réalisme constructif

« On devrait plutôt s'efforcer de tracer un avenir réaliste qui tienne compte de nos capacités techniques, de nos approvisionnements en matériaux, de nos possibilités économiques et de nos besoins sociaux, puis de concevoir des moyens pratiques pour y parvenir », écrit-il. « On peut toujours essayer de les dépasser, ce qui est un bien meilleur objectif que de s'exposer à des échecs répétés. »

Et si la décarbonation complète du système énergétique n'est pas possible d'ici à 2050, Václav Smil ouvre la voie à d'autres pistes pour lutter contre le réchauffement : limiter les gaz à effet de serre issus de l'agriculture, de l'élevage ou encore de la déforestation – des secteurs qui concentrent encore peu d'efforts – peut aussi avoir un impact majeur sur le climat. Il préconise également une approche graduelle privilégiant d'abord les "fruits à portée de main" : amélioration de l'efficacité énergétique des bâtiments, électrification des transports urbains, développement du nucléaire là où c'est acceptable, et surtout, modération de la consommation énergétique dans les pays développés.


Défis économiques et environnementaux de l'Europe

1. Le contexte géopolitique mondial : le retour des empires

Sur la scène internationale, les priorités environnementales s'effacent, éclipsées par la confusion et la montée du populisme. Avec le retour de Donald Trump à la présidence américaine en janvier 2025, les États-Unis s'éloignent déjà des fondements de la démocratie libérale en remettant en question les décisions judiciaires. Imaginer que ce pays, fondé sur l'immensité du territoire, l'abondance des ressources et une logique de prédation, devienne le moteur de la décarbonation mondiale relève de l'illusion. Cette administration affiche ouvertement des prétentions territoriales concernant le Groenland, le Canada ou le Panama, signalant un retour assumé à une politique impériale.

Cette tendance illustre un retour des empires, qui reposent sur une autre forme de mondialisation — foncièrement opposée à la mondialisation par le marché et le droit — basée sur des logiques de prédation et de domination. L'exemple turc est révélateur : en Turquie, Erdogan affirme le projet de restaurer une part de l'Empire ottoman. De même, Vladimir Poutine a clairement affirmé que la Russie n'avait en réalité pas de frontières.

Cette "démondialisation" reste relative. Depuis un certain nombre d'années, la part du commerce international ne baisse pas vraiment par rapport au PIB mondial, bien que sa croissance ait considérablement ralenti. Les tentatives protectionnistes se heurtent aux réalités économiques : Trump a imposé dès février 2025 des droits de douane de 25% sur le Canada et le Mexique, et de 10% sur la Chine, puis un tarif général de 10% sur tous les pays en avril 2025, provoquant des résistances économiques et des stratégies de contournement de la part des entreprises. De façon similaire, la Russie a contourné les sanctions occidentales en cherchant d'autres clients du côté de la Chine ou de l'Inde.

La libre circulation des personnes subit également des pressions politiques croissantes, mais ces flux migratoires résistent car nos économies intégrées ont besoin de main-d'œuvre. Dans le même temps, la mondialisation a fragmenté le monde en une mosaïque de zones hors de contrôle : paradis fiscaux, ports francs, cités-États. De Hong Kong à Dubaï, jusqu'au métavers, l'ultracapitalisme se développe sans entrave démocratique.

2. L'échec de la transition énergétique européenne

En 2024, l'Union européenne a traversé une période de transition énergétique complexe, marquée par la stabilisation des marchés électriques mais aussi par la persistance de défis structurels. L'Allemagne, locomotive économique de l'UE, a particulièrement illustré ces difficultés avec sa transition énergétique (Energiewende). La fermeture des centrales nucléaires et une dépendance excessive aux énergies renouvelables intermittentes ont fragilisé les réseaux électriques et provoqué une flambée des prix, affectant toute l'économie. L'arrêt partiel et progressif du gaz russe suite à l'invasion de l'Ukraine et aux sanctions qui ont suivi a porté un coup brutal à l'industrie chimique allemande.

Selon le rapport de l'institut Thomas More, l'Union européenne est la seule grande région où la production et la consommation d'électricité diminuent depuis des années. Cependant, les données récentes de 2024 montrent une légère reprise de la demande électrique européenne (+2-3% selon Ember Energy), bien que cette croissance reste fragile. Cyrille Dalmont, expert en politique énergétique, explique que cette situation est due à la vision de l'UE, qui considère l'énergie comme un bien de consommation plutôt que comme une ressource stratégique. Cette approche découle des traités de l'UE, qui visent à libéraliser les marchés de l'énergie pour favoriser la concurrence et réduire les prix, au détriment de la production énergétique.

3. Les conséquences économiques et industrielles : une désindustrialisation accélérée

La politique énergétique de l'UE a des conséquences directes sur les entreprises, qui doivent faire face à des prix élevés et à une disponibilité réduite de l'énergie. L'UE a également adopté le dogme du "découplage" entre croissance économique et consommation énergétique, un concept non prouvé scientifiquement qui a conduit à des pénuries d'énergie et à une augmentation des prix. Cette approche théorique a contribué à creuser l'écart économique entre le PIB des États-Unis et celui de l'UE.

L'écosystème numérique européen pâtit doublement de cette stratégie énergétique défaillante et du droit de la concurrence, qui limite les financements et les aides d'État. En conséquence, la désindustrialisation s'est accélérée, alimentant la colère sociale.

Un déclin structurel préoccupant s'observe depuis plus de quinze ans : la production et le transport de biens physiques reculent en Europe. Les données démographiques aggravent la situation : la population active diminue d'environ 0,5 % par an, et la productivité est en stagnation depuis 2017. Cette panne ne s'explique pas par la crise sanitaire du Covid-19, mais par un double déficit : peu d'investissements dans les technologies clés (informatique, IA, logiciels), et un déficit chronique de recherche et développement. Les projections économiques sont alarmantes : le pouvoir d'achat régresse, et un net affaiblissement économique est annoncé d'ici 2050. Cette contraction pèsera lourdement sur les recettes publiques.

4. L'impasse diplomatique et climatique

Malgré ses ambitions climatiques et son statut de précurseur dans la lutte contre le réchauffement climatique, l'Europe n'a pas infléchi la courbe mondiale des émissions de CO₂ — tout en perdant de l'influence sur la scène diplomatique. Lors de la COP29 à Bakou en novembre 2024, les énergies fossiles ont été remises au centre du jeu, notamment sous l'impulsion des pays producteurs de pétrole et de gaz, obligeant l'Union à un choix clair : continuer dans l'impasse actuelle, ou rouvrir le débat sur le nucléaire et sur l'usage raisonné des énergies fossiles.

5. La décarbonation : une nécessité géostratégique

Paradoxalement, l'Europe n'a pas d'autre voie que celle de la décarbonation. Sa dépendance énergétique est structurelle : elle ne produit que 3 % de son pétrole, 10 % de son gaz et 50 % de son charbon. Les données Eurostat confirment qu'en 2022, l'UE ne produisait que 37% de son énergie totale, important 63% de ses besoins énergétiques. Dans ce contexte, mieux vaut agir avec lucidité et stratégie : c'est la seule manière d'anticiper les mutations, d'ouvrir des marchés et de donner l'exemple. En parallèle, il faut s'adapter à un climat qui continuera, de toute façon, à se dérégler. Dans un monde instable, la sobriété énergétique s'impose comme le levier le plus sûr pour préserver la souveraineté économique de l'Europe.

6. Propositions de solutions : repenser le modèle européen

Pour sauver l'écosystème numérique européen et relancer la compétitivité, Cyrille Dalmont propose de sortir du cadre du droit européen de la concurrence, jugé trop rigide face aux géants américains et chinois, de créer des marchés publics réservés aux entreprises européennes et de relancer la production d'énergie en investissant massivement dans les outils productifs.

D'autres mesures structurelles s'imposent :

  • Réinvestir massivement dans la recherche et développement, notamment dans les technologies de pointe
  • Repenser la politique énergétique européenne en intégrant le nucléaire comme énergie de transition
  • Développer une politique industrielle commune capable de rivaliser avec les États-Unis et la Chine
  • Renforcer la souveraineté technologique européenne dans les secteurs stratégiques

Conclusion

Investir dans l'IA ou dans la transition énergétique ?

Au sein d'une Europe en décrue énergétique subie, faire les yeux doux aux start-up du numérique n'amènera pas la croissance. La bonne innovation, désormais, est avant tout celle qui permet de maximiser le bénéfice collectif tiré des ressources restantes, et c'est une toute autre histoire.

L'Europe se trouve à un carrefour historique. Face à un monde qui se réimpérialise et à des défis énergétiques majeurs, elle doit choisir entre la poursuite d'une stratégie défaillante et une refondation de son modèle économique et énergétique. La décarbonation, loin d'être un fardeau, peut devenir l'atout stratégique de sa renaissance, à condition d'être menée avec pragmatisme et vision géopolitique. L'enjeu est désormais de concilier ambitions climatiques et réalités économiques, dans un monde où la compétition géopolitique s'intensifie.

Crise de l’énergie : comment l’Union européenne a sacrifié sa production énergétique sur l’autel de la décroissance
Dans son dernier rapport, l’institut Thomas More démontre que l’UE est la seule grande région du monde où la production et la consommation d’électricité baissent depuis plusieurs années.

Guerre, répression, désinformation...

Le monde se dirige vers un "avenir dystopique", met en garde l'ONU.

Le monde se trouve "à la croisée des chemins" et se dirige vers un "avenir dystopique", fait d'escalades militaires, de répression et de désinformation, a averti le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme lundi 9 septembre. "Nous pouvons soit continuer sur la voie actuelle – une nouvelle normalité dangereuse – et nous diriger, tels des somnambules, vers un avenir dystopique. Ou bien nous pouvons nous réveiller et inverser le cours des choses pour notre bien, pour l'humanité et pour la planète", a déclaré Volker Türk.

Le responsable onusien a mis en garde contre cette "nouvelle normalité" qui serait faite d'"escalade militaire sans fin" et de "méthodes de guerre, de contrôle et de répression de plus en plus horribles et technologiquement avancés". Il a également alerté contre "la diffusion à tout va de la désinformation, qui étouffe les faits et la capacité à faire des choix libres et éclairés".

Volker Türk a donc invité les citoyens du monde entier à "être vigilants" lorsqu'ils doivent élire des dirigeants. "Méfiez-vous des voix criardes, des hommes forts qui jettent de la poudre aux yeux, en proposant des solutions illusoires qui nient la réalité", a-t-il ajouté. "Sachez que lorsqu'un groupe est désigné comme bouc émissaire, vous risquez un jour d'être le suivant."


Les cartes de la guerre en Ukraine

depuis le début de l’invasion russe, en février 2022

La carte ci-dessous montre, semaine après semaine, l’évolution des territoires contrôlés par les Russes en Ukraine depuis le début de l’offensive. Elle s’appuie sur les observations de l’Institut pour l’étude de la guerre (Institute for the Study of War, ISW), une organisation non gouvernementale américaine, ainsi que celles de l’Institut australien de politique stratégique (Australian Strategic Policy Institute, ASPI) et de War Mapper. Elle est mise à jour toutes les semaines, le lundi.

Les cartes de la guerre en Ukraine, depuis le début de l’invasion russe, en février 2022
Un an après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, visualisez l’évolution du conflit sur le terrain et ses conséquences dans le monde avec les cartes actualisées du « Monde ».
Guerre en Ukraine : les chiffres alarmants d’un désastre écologique mondial
La guerre en Ukraine a ravagé l’environnement, à la fois du pays, mais aussi à plus large échelle. L’Université Yale a réuni tous les effets du conflit sur la biodiversité, les sols, l’eau,…

La terre, le feu, l’eau et les vents.

Danish village under threat from landslide of contaminated soil
Outrage across Denmark as 2m tonnes of ‘garbage’ moves towards Ølst resident’s homes and a river

Plusieurs millions de tonnes de terre contaminée se sont déversées en direction du hameau danois d'Ølst. La municipalité, qui a pu agir en urgence pour éviter la pollution de l'eau, réclame à la société Nordic Waste de rembourser les frais. Mais l'entreprise – détenue par un milliardaire – est en faillite.

Un désastre que nous avons créé : l’Amazonie est dévastée, l’équivalent de l’Italie a brûlé au Brésil et cela empire !
Devons-nous oublier cette image que nous avons d’une Amazonie humide et luxuriante ? Aujourd’hui, en tout cas, la région vit une période de sécheresse extrême. La forêt est dévastée par les flammes.

L’ampleur de ces incendies s’explique notamment par la sécheresse exceptionnelle et les températures extrêmes qui touchent le pays depuis 2023, et entretiennent les flammes. Le stress auquel la région est exposée, entre les incendies, les sécheresses ou encore la déforestation, est tel que, selon une étude de Nature, le système forestier amazonien pourrait bientôt atteindre un point de basculement en matière de résilience de ses écosystèmes.

Inondations en Espagne : quand l’aveuglement politique conduit à la catastrophe
Alors que des milliers d’habitants se sont retrouvés piégés par les eaux dans la région de Valence, la responsabilité du gouvernement local est pointée du doigt.

Le risque d’inondation dépend du climat mais aussi de l’impact direct des activités humaines. Ce facteur est important : en Europe, les variations hydrologiques observées s’expliquent majoritairement par l’anthropisation du cycle hydrologique. Cela passe par exemple par l’imperméabilisation des sols, qui augmente le risque d’inondation, tandis que certains ouvrages hydrauliques peuvent le diminuer.

Le cyclone Chido à Mayotte a fait au moins 14 morts ; le préfet redoute « plusieurs centaines », voire « quelques milliers » de morts dans l’archipel
Le cyclone tropical a semé le chaos samedi dans le département le plus pauvre de France, mais « ne présente plus une menace pour le territoire », selon la préfecture, qui a levé l’alerte rouge. Il sera « très difficile » d’avoir un bilan humain final, selon le préfet.

Dix jours après le passage du cyclone Chido, la préfecture de Mayotte a livré, mardi, un nouveau bilan du nombre de victimes, toujours provisoire : on compte 39 morts et 4260 blessés dont 124 grièvement.


Pour Hannah Arendt une sagesse qui ne prend pas en compte notre réalité historique, loin de nous aider, ne peut que nous détruire. Et c’est exactement ce qui est en train de se passer.
Hannah Arendt : “L’homme moderne vit à présent dans un monde où sa conscience et sa tradition de pensée ne sont pas capables de poser des questions adéquates”
Pour Hannah Arendt une sagesse qui ne prend pas en compte notre réalité historique, loin de nous aider, ne peut que nous détruire. Et c’est exactement ce qui est en train de se passer.

"Plus vous saurez regarder loin dans le passé, plus vous verrez loin dans le futur." Hannah Arendt