La SF est une boite à songes dont les côtés ne sont jamais fermés.

La SF est une boite à songes dont les côtés ne sont jamais fermés.

Entretien :

Entretien avec Marc Atallah : que nous racontent les nouveaux récits SF ?
Marc Atallah est enseignant-chercheur à la Section de français de l’Université de Lausanne et Directeur du Digital Dreams Festival. Le 04/03/2024, Avec notre invité, Marc Atallah, nous abordons le rôle de la science-fiction et son influence sur notre perception de l’avenir. Ses recherches portent principalement sur les littératures

Dépassée, la science-fiction ?

Déplier les possibilités incluses dans le présent et rêver l’avenir qui le travaille obscurément sont des tâches majeures de la science-fiction. Longtemps considérée comme un foyer d’élucubrations juvéniles, elle est aujourd’hui saluée pour sa valeur prospective. Mais que va-t-elle pouvoir anticiper, quand la science et la technologie semblent l’avoir rattrapée ?

"Définir la science-fiction (SF) est une tâche ardue. L’un de ses maîtres, Isaac Asimov, s’y est risqué : « Une branche de la littérature qui se soucie des réponses de l’être humain aux progrès de la science et de la technologie. » Née il y a bien longtemps, puisqu’on aperçoit déjà son ombre dans l’épopée de Gilgamesh (XVIIIe siècle av. J.-C., quand même), elle a connu au début du XIXe siècle une brutale expansion reflétant l’accélération du progrès technique.
Il importe de distinguer deux approches internes au genre : la science-fiction romanesque et la science-fiction de proximité, dont le dernier avatar se nomme « cyberpunk ». La première, du space opera — dont Dune, de Frank Herbert (1965), est un des plus célèbres exemples — au « post-apocalyptique » — comme La Horde du Contrevent, d’Alain Damasio (2004), ou encore La Route, de Cormac McCarthy (2006) —, « peut souvent être décrite par l’expression “ailleurs et demain” (l’exploration spatiale, le futur lointain) ». En revanche, « le cyberpunk voulait parler du monde actuel, de sa violence et des technologies émergentes ». La SF romanesque, qui nous emmène loin de nous-mêmes et du monde que nous habitons, a encore de beaux jours devant elle. Mais qu’en est-il de son alter ego, qui met en scène ce futur proche que nous préparons aujourd’hui ?
Cet autre versant de la SF est une littérature d’« habituation » : elle tente d’apprivoiser le progrès avant qu’il ne survienne, de le précéder en esprit avant qu’il ne s’actualise dans nos vies. L’auteur s’empare d’une découverte scientifique encore en gestation dans les laboratoires et la promène comme une lanterne magique sur le tissu social. L’ombre portée permet au peuple des lecteurs de réfléchir collectivement à l’avenir." Catherine Dufour

La SF a-t-elle de l’avenir ?
par Catherine Dufour (juillet 2017)

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Points de vue :

Que nous apprend la SF ?
Ce que la science-fiction pourrait apprendre à la French Tech Roland Lehoucq, astrophysicien et président des Utopiales, met en avant l’importance de la science-fiction pour comprendre les enjeux contemporains, notamment technologiques et écologiques. À travers Dune de Frank Herbert, il aborde des thèmes comme la souveraineté technologique et le rapport

Point de vue


Bilan d'un genre littéraire voué à l'éclatement, des space operas cybernétiques aux romans sous influence qui ne portent plus le label SF :

l’Ère des sciences-fictions | Quarante-Deux/Articles de Philippe Curval
“l’Ère des sciences-fictions”, article de Philippe Curval présenté par Quarante-Deux

Une passionnante rencontre pour en savoir plus sur la science-fiction en rediffusion sur YouTube : Podcast avec Matthieu Lesueur et Thierry Bosch :

Tournée vers le futur, la science-fiction a aussi un passé | Exploreur
Si on ne nous demande pas ce qu’est la science-fiction, nous le savons. Mais dès qu’on nous le demande, ça se complique. Films, livres, BD… victime de son succès au XXe siècle, ce genre n’aurait-il pas perdu son identité au milieu des nombreuses œuvres qui s’en réclament ? Convaincu qu’on ne saura p…

Arborescence des genres et des sous-genres (sur 1 niveau) des littératures de l'imaginaire :

IMAGINAIRE
├── Science-fiction
│ ├── Hard SF
│ ├── Space opera
│ ├── Cyberpunk
│ ├── Steampunk (hybride parfois)
│ ├── Anticipation
│ └── Dystopie / Utopie (solarpunk, hopepunk)

├── Fantasy
│ ├── High fantasy (épopée, monde secondaire)
│ ├── Low fantasy (éléments surnaturels dans le monde réel)
│ ├── Dark fantasy
│ ├── Urban fantasy
│ └── Fantasy steampunk

├── Fantastique
│ ├── Fantastique classique (irruption du surnaturel)
│ ├── Fantastique psychologique
│ ├── Horreur gothique
│ └── Fantastique contemporain

├── Merveilleux (contes et tradition populaire)

└── Hybrides & frontières
│ ├── Weird classique (Lovecraft, Blackwood…)
│ └── New Weird (Miéville, VanderMeer…)
│ ├── Science-fantasy
│ ├── Réalisme magique
│ ├── Mythpunk
│ ├── Fantaisie historique / uchronique
│ └──Post-apo fantastique / SF horrifique


Arborescence simplifiée des thèmes de la SF :

Le principe de cette arborescence est de tenter illusoirement d’organiser les œuvres proposées le long d’une hypothétique et composite histoire des avenirs de l’Humanité, en présupposant que l’on puisse ordonner temporellement une œuvre par rapport à une autre. Aux risques et périls de l’auteur...


Guide des narrations du futur - La SF creuset du futur ?
Avant de nous aventurer vers de nouveaux horizons, revisitions les œuvres classiques de la science-fiction qui ont façonné nos imaginaires et nos idées sur l’avenir.

Lien vers le fil des actualités du site (filtré sur "Les Imaginaires")


« Quand je songe à Orwell, Bradbury ou Asimov, je me dis que ces artistes ont voulu nous avertir de quelque chose. Ils n’ont pas prédit l’avenir, mais ils ont eu une compréhension très fine de leur temps et de la nature humaine. Verne avait compris non pas que le sous-marin était possible, mais que l’homme cherchait à investir tous les espaces : sur et sous terre, sur et dans l’eau, dans l’air, voir en dehors de la Terre ». Matthieu Lesueur