Focus sur la perte de biodiversité
Parcours des enjeux écologiques - focus 1 : Pour que la Terre reste un monde vivable pour les générations futures.
Que nous disent les data des plus grands problèmes mondiaux ?
La perte de biodiversité :
Directrice de recherche au CNRS, au sein de l’Institut Jacques Monod à Paris, professeure associée à l'École polytechnique, Virginie Courtier-Orgogozo s’intéresse aux mécanismes impliqués dans l’évolution des espèces, afin de mieux comprendre nos origines et le futur des espèces vivantes. Pour l’année 2022-2023, elle a été titulaire au Collège de France de la chaire annuelle Biodiversité et écosystèmes.
Cette normalienne, prix Irène-Joliot-Curie de la "Jeune femme scientifique" en 2014, est passée de la curiosité passionnée pour les petits organismes, comme la mouche drosophile, "organisme modèle" qu’elle étudie, à une approche plus engagée et critique.
L’année de ses quinze ans, en Seine-et-Marne, raconte-t-elle, son professeur de biologie lui avait prêté un microscope. "Dans la ferme de mes parents, je m’étais aménagée un labo. Je regardais, je disséquais… et je réalisais des dessins d’après mes observations". Devenue biologiste, passée par les États-Unis et le Japon, ses recherches consistent surtout à comprendre le monde vivant, mais face à la crise actuelle de la biodiversité et confrontée aux questions que peuvent poser de nouvelles bio-technologies, comme le "forçage génétique" ou les "vaccins auto-disséminants", elle propose de "poser, également, un regard un peu plus critique sur sa discipline et de parler de nos biais humains". Faire entrer le grand public qui connaît si mal les sciences dans les débats liés aux recherches est également l’un de ses engagements, comme elle l’explique dans l’heure.
Alors qu’on "ne connait pas toutes les conséquences d’une diversité amoindrie", et tandis que "nous ne sommes pas adaptés" pour vivre sur une autre planète que la Terre, "n'allons-nous continuer à idéaliser les objets technologiques et à dévaloriser la nature ?", s’étonne la chercheuse Virginie Courtier-Orgogozo.
A moyen terme, l'humanité va-t-elle condamner toutes les espèces animales à la mise sous verre dans un musée du vivant ?
Une sélection de sites institutionnels :
Une sélection d'articles sur l'actualité de la perte de la biodiversité :
Le Pantanal est une écorégion terrestre d'Amérique du Sud appartenant au biome des prairies et savanes inondées. Il s'étend principalement dans l'État brésilien du Mato Grosso do Sul, mais aussi dans celui du Mato Grosso et recouvre une portion plus petite de la Bolivie et du Paraguay.
"Je suis convaincue que les questions que se posent les habitants de l'Alaska – à savoir s'il faut rester dans un endroit et ce que l'on emporte avec soi quand ce n'est pas possible – se poseront un jour à tout le monde."
"Les gens ne se rendent pas compte à quel point nous dépendons d'une nature en bonne santé pour nous nourrir, respirer un air sain ou boire de l'eau", abonde l'écologue américaine Camille Parmesan, directrice de recherche au CNRS.