L'actualité des IA
Dans un entretien à la BBC (en 2014), l'astrophysicien britannique Stephen Hawking craint que les humains ne puissent rivaliser avec l'intelligence artificielle.
« Les formes primitives d'intelligence artificielle que nous avons déjà se sont montrées très utiles. Mais je pense que le développement d'une intelligence artificielle générale pourrait mettre fin à l'humanité », a affirmé le professeur dans cet entretien. « Une fois que les hommes auraient développé l'intelligence artificielle, celle-ci décollerait seule, et se redéfinirait de plus en plus vite », a-t-il déclaré. « Les humains, limités par une lente évolution biologique, ne pourraient pas rivaliser et seraient dépassés ». Stephen Hawking
Une actualité foisonnante
Il semblerait que les équipes d'ingénieurs et l'IA permette à Elon Musk de nous faire revisiter une partie de l'imaginaire de la SF des années 1950-70 : la colonisation martienne, les fusées en acier brut, les cyborgs, les robots d'Asimov, voir même le Cybertruck qui propose un design proche des concept cars des années 1970.
La nouvelle version 2 du robot Optimus de Tesla a fait l'objet de vidéos de promotion, pour nous présenter ses progrès fulgurants. Comme toujours avec Elon Musk, il y a un énorme projet industriel derrière. Le potentiel serait d'en vendre entre 10 et 20 milliards. Aux États-Unis, avec l'essor de la robotique, du spatial, et de la voiture électrique, on nous promet donc une transition technologique à la place d'une transition écologique.Quelle évolution d'Optimus coïncidera avec l'obsolescence programmée des êtres humains, le modèle T-800 de Terminator ?
"Les domestiques ont longtemps été un confort courant dans la classe moyenne, jusqu’à la première moitié du XXe siècle. Lors de la récente présentation « We Robot » de Tesla, Elon Musk a mis en évidence cette valse ancestrale dans l’histoire du luxe : nous entrons désormais dans une ère où les robots humanoïdes domestiques pourraient devenir un bien accessible aux classes moyennes. Ils seront capables de tondre la pelouse, promener le chien, aller faire les courses. Lors de la démonstration, ils ont même démontré certaines capacités relationnelles : interagir avec les invités, distribuer des cadeaux, jouer à pierre-feuille-ciseaux, et même danser.
Dans quelques années, nous dit Musk, le robot C-3PO de Star Wars ne sera plus un fantasme. Le milliardaire prévoit de commercialiser le robot humanoïde Optimus entre 20 000 et 30 000 dollars, avec un objectif de mise sur le marché dès la fin de l'année 2025. Ce prix peut sembler élevé mais il connaîtra très certainement le même destin que tous les appareils électroménagers depuis leur création : une baisse progressive de leur prix, permettant une généralisation de l’assistance robotisée dans toutes les classes sociales. Les promesses d’Elon Musk ne seront peut-être pas tenues dans un temps aussi court. Mais cette démonstration interroge notre rapport au confort matériel dans nos foyers. Alors que l’emploi des domestiques était devenu un luxe inaccessible pour la majorité des classes moyennes, les progrès de la technologie permettent d’envisager le retour d’une assistance domestique à domicile. Entre les années vingt et aujourd’hui, avons-nous vécu une parenthèse historique où avoir une aide domestique était un luxe inaccessible à 99 % des gens ? Quoi qu’il en soit, les robots de Tesla ouvrent un nouveau chapitre dans la saga du luxe domestique." (1)
Au delà des années 1970, nous sommes lancés pour revisiter également une partie de l'imaginaire de la SF des années 1980-90, celle de la période cyberpunk...
La société Neuralink vise à développer des composants électroniques pouvant être intégrés dans le cerveau, par exemple pour enregistrer l'activité neuronale, augmenter la mémoire ou piloter des terminaux, et éventuellement pour mieux marier le cerveau et l'intelligence artificielle. Le succès des interfaces homme-machine dépend en grande partie de la capacité à extraire du sens de ces enregistrements pour les convertir en commandes numériques. Neuralink aspire à créer une solution durable pour les personnes atteintes de handicaps moteurs ou de troubles neurologiques. Fondée en 2016, Neuralink est loin d’être la seule organisation à développer une interface cerveau-machine (ICM). Des chercheurs de l’institut grenoblois Clinatec ont par exemple présenté en 2019 un implant permettant à une personne tétraplégique d’animer un exosquelette et de remuer les bras ou de se déplacer.
On peut qualifier de cyborg quelqu'un qui a une puce électronique cérébrale implantée. (2)
Moins invasif que le dispositif de Neuralink, deux modèles d’IA sont en cours de développement pour lire nos pensées. Des chercheurs de l’Université de Technologie de Sydney et d’autres institutions australiennes ont développé un dispositif utilisant l’intelligence artificielle (IA) pour lire les signaux électriques du cerveau et les transformer en texte. Bien que le système ne soit pas encore parfait, il présente une fiabilité de conversion impressionnante pour un prototype : plus de 60%. La méthode implique l’utilisation de capteurs placés sur le cuir chevelu, qui détectent les signaux électriques produits par le cerveau. Les signaux enregistrés par l'électroencéphalogramme sont ensuite transmis à un premier modèle d’IA. Après qu’il a « appris à comprendre » les signaux cérébraux, ce premier modèle d’IA est connecté à un grand modèle de langage (LLM) open source. Ce deuxième modèle d’IA agit comme une sorte « d’écrivain cérébral » utilisé pour formuler des phrases cohérentes et significatives à partir des informations brutes fournies par le premier modèle. La technologie pourrait donc offrir une interface plus naturelle et intuitive faisant le pont entre l’humain et la machine : notamment via des interfaces où les instructions/commandes seraient transmises par la pensée. Un bon moyen pour communiquer avec un robot, un drone, ou une machine de guerre ! (3)
Sources :
(2) In : sur la puce Neuralink
(3) In : https://www.successmag.fr/ia-lire-dans-vos-pensees/
Les dossiers, enjeux et débats :
Points de vue :
"Le danger de l'IA consiste à déclencher des choses que l'on n'avait pas anticipé." James Cameron