Imaginaires des labyrinthes dans la SF

Imaginaires des labyrinthes dans la SF
"L'homme dans le labyrinthe" - J'AI LU @ Tibor Csernus

L'auteur est un peu comme un dieu avec ses personnages, dominant le labyrinthe dans lequel ils évoluent. Il les conduit en son cœur, leur interdit des pièces ou les mène jusqu'à des impasses. Il pourrait en condamner l'entrée ou la sortie. Quels secrets l'auteur veut-il dévoiler aux personnages ? A-t-il l'inconsciente volonté de les perdre, ou cherche-t-il à les aider à se libérer eux-mêmes ?


Le mythe du labyrinthe

Le mythe du labyrinthe est une légende issue de la mythologie grecque, qui raconte l'histoire d'un labyrinthe construit par l'architecte Dédale pour enfermer le Minotaure, un monstre mi-homme mi-taureau. Selon la légende, le roi Minos de Crète fit emprisonner Dédale et son fils Icare dans le labyrinthe, mais ils parvinrent à s'échapper grâce à des ailes fabriquées par Dédale.

Le mythe du labyrinthe est souvent considéré comme une allégorie de l'être humain et de sa situation dans le monde. Il illustre l'obscurité intérieure de l'homme, qui se perd en tentant de se comprendre lui-même. Il représente également l'âme humaine dans toute sa complexité, avec ses aspects les plus sombres, symbolisés par la figure du Minotaure enfermé au cœur du labyrinthe. Le labyrinthe représente aussi l'homme confronté à l'univers, cherchant à trouver sa place et un sens à sa vie. Il est ainsi une métaphore de la quête de connaissance et de spiritualité, qui permet de s'élever au-dessus de l'enfermement et de l'absurdité de la condition humaine, comme l'illustre l'envol de Dédale et Icare.

« On entre dans un dédale pour se perdre, et dans un labyrinthe pour se retrouver » - Angus Hyland et Kendra Wilson, Le petit atlas des labyrinthes

Le labyrinthe, ce symbole ancien et universel, a fasciné l'humanité depuis des millénaires. Il a été représenté dans diverses formes d'art et de littérature à travers les civilisations, et sa signification a évolué avec le temps. Au VIe siècle, le philosophe et homme politique romain Boèce utilise le terme de labyrinthe pour décrire de façon métaphorique sa recherche de sens. Entre les IXe et Xe siècles, les labyrinthes se sont répandus en Europe. Au XIIe siècle, leur représentation dans les lieux de culte a atteint son apogée. Conçu pour être parcouru grâce à un marquage au sol, le labyrinthe était un élément important du cérémonial liturgique de quelques cathédrales. Il s'agit d'ailleurs du seul témoin encore existant d'une liturgie originale, qui visait à donner plus d'ampleur, de contenu intellectuel et d'identité visuelle au cérémonial.* Selon le philosophe Mircea Eliade, ces labyrinthes étaient des parcours initiatiques menant à la connaissance ou au sacré, plutôt que des lieux où se perdre. Jusqu’à la Renaissance, les labyrinthes de déambulation étaient associés à la spiritualité et se trouvaient uniquement dans les édifices religieux. À partir du XVIe siècle, les labyrinthes de bosquets se sont répandus dans les jardins d'Europe, ajoutant une dimension profane : le plaisir de se perdre. La redécouverte de l’Antiquité au XVIIIe siècle a donné naissance aux labyrinthes-jardins ou de verdure, symboles des sentiments amoureux et propices à l’introspection et aux interrogations métaphysiques. Ils sont devenus particulièrement populaires à l'époque moderne

Mais le labyrinthe représente d’abord une difficulté : c’est une épreuve des plus angoissantes puisque la progression se fait à l’aveugle. La danger se trouve à chaque recoin. Le parcours est parsemé d’embuches.

Le labyrinthe représente la domination de l'espace sur les individus qui s'y aventurent. Conçu pour piéger, emprisonner, égarer et désorienter, il est également un symbole de la puissance de la récursivité et de la répétition, car il donne l'impression d'être un espace qui peut se suffire à lui-même et qui est basé sur la répétition d'un motif unique. En tant qu'élément de décor géométrique, il incarne le paradoxe architectural par excellence : un lieu ouvert et pourtant étroitement lié à l'idée de l'enfermement.

Si le principe du labyrinthe ne semble pas poser problème, notre rôle en son sein varie fortement : en sortir ? trouver le chemin le plus court ? pénétrer en son centre ? y affronter le monstre ? revenir sur ses pas ? s'y perdre ? s'y trouver ?...

Dans les récits de science-fiction, les personnages sont souvent confrontés à un labyrinthe, qu'il soit physique ou mental. Cet espace peut prendre la forme de villes tentaculaires, d'habitats extraterrestres, de stations spatiales ou de vaisseaux, de structures souterraines complexes ou de mondes virtuels. Le labyrinthe est un symbole riche et polyvalent, qui peut être interprété de différentes manières. Il peut représenter la complexité d'une intrigue, un lieu de perte et de désorientation, une division de l'individu, un quotidien étouffant, une menace ou un danger, une quête de soi, une épreuve, la folie, et bien plus encore. Pour comprendre le rôle joué par le labyrinthe dans une œuvre, il est important d'en identifier les mécanismes.

Dans cet article, nous allons examiner quelques exemples emblématiques de labyrinthes dans la science-fiction, tant dans la littérature que dans le cinéma et la télévision.


De la lune fourbe au labyrinthe magique

"Lune fourbe" (1960), de Algys Budrys, est un court récit étrange et fascinant. Il mélange des éléments de thriller, de science, de science-fiction et même une touche de fantastique. La partie science-fiction est particulièrement intéressante, car l'auteur explique avec des détails scientifiques un procédé de téléportation par duplication ; celui-ci permet à des scientifiques d'explorer un artefact alien mystérieux découvert sur la Lune. L'intrigue va se concentrer sur cette "Formation" qui défie la topologie. Les scientifiques ne savent pas si elle est minérale, animale ou autre chose, mais ils savent qu'elle ressemble à un labyrinthe et que tous les explorateurs qui y sont entrés n'en sont pas ressortis vivants ou sain d'esprit. Ce n'est que dans les dernières pages que l'on a un aperçu de la véritable nature de la Formation. L'aspect psychologique donne tout son poids au récit. Algys Budrys s'étend sur les faiblesses et les peurs de ses personnages, mais aussi sur ce qui les anime, le goût du danger ou leur foi en la science et la recherche. Un auteur à découvrir ou à redécouvrir.

Dans "L'homme dans le labyrinthe" (1968), Robert Silverberg utilise le motif du labyrinthe pour traiter de l'isolement et de la rédemption. Le personnage principal, Richard Muller, se retire dans le labyrinthe de Lemnos après avoir été psychiquement mutilé par une race extraterrestre. Qui est réellement Richard Muller et pourquoi a-t-il choisi de s'exiler sur une planète dangereuse, dans une ville mystérieuse qui n'est rien de moins qu'un labyrinthe rempli de pièges mortels ? Et surtout, pourquoi une expédition est-elle organisée pour le sortir de sa retraite contre son gré ? Le labyrinthe représente à la fois un refuge et une prison, symbolisant les barrières mentales et émotionnelles que Muller doit surmonter. La structure complexe du labyrinthe reflète son état d'esprit fracturé et sa lutte pour trouver un sens à sa vie. Bien que l'on s'attende à un récit centré sur le labyrinthe, l'intrigue dépasse ce contexte et soulève des interrogations sur les mystérieux constructeurs du labyrinthe et leur disparition.

Dans le roman "Au bout du labyrinthe" (1970) de Philip K. Dick, quatorze colons se retrouvent piégés sur une planète lointaine. La planète, nommée Delmak-O, est changeante et son paysage se déforme sans arrêt. Mais le plus étrange survient avec la perte des communications, la découverte d'un mystérieux édifice et la mort de plusieurs colons. N'ont-ils été envoyés sur Delmak-O que pour s'entretuer et y périr ? Le labyrinthe psychologique créé par Philip K. Dick révèle progressivement la nature trompeuse de leurs sens : la planète n'est qu'une création fantasmatique des personnages, qui sont en réalité dans une autre situation. Le labyrinthe est utilisé dans ce récit comme une métaphore de la confusion mentale et de la quête de vérité. Il permet d'interroger les thèmes de la perception de la réalité et de la nature de Dieu. Le roman suggère que la réalité et le rêve peuvent être étroitement liés et qu'il peut exister des niveaux d'existence imbriqués les uns dans les autres.

"Un labyrinthe solaire" est une nouvelle de Gene Wolfe publiée en 1983. Dans cette histoire, M. Smith a construit un labyrinthe unique, peut-être le premier d'un genre nouveau depuis la fin de l'ère des mythes. Il n'a pas de murs physiques, mais est abstrait et créé à partir d'ombres projetées par des objets simples. Le labyrinthe évolue avec le soleil, et le point de départ choisi par M. Smith pour les visiteurs devient le centre. Le texte évoque la perte de l'émerveillement et de la magie dans les labyrinthes modernes, souvent murés, bon marché et sans imagination. Enfin, la nouvelle soulève des questions philosophiques sur la nature de la représentation et de la réalité. Lorsque les ombres (représentations) sont supprimées, il ne reste plus que les objets (réalité) qui les projettent. En fin de compte, nos perceptions, idées et croyances sont autant de représentations qui façonnent notre compréhension du monde. Le labyrinthe solaire de M. Smith peut être vu comme une métaphore de la façon dont nous naviguons dans la vie, en utilisant des représentations pour comprendre le monde. **

"Hypérion" (1989), de Dan Simmons, est un livre-univers, comparable à "Dune" de Frank Herbert, un roman d'aventures haletant et un exploit littéraire impressionnant qui ressuscite le poète anglais John Keats et fait écho à son œuvre majeure, "Hypérion". L'histoire suit sept pèlerins qui se rendent sur la planète Hypérion pour confronter leur destin et peut-être celui de toute l'humanité. La planète est menacée par les Extros, une race extraterrestre ennemie de l'Hégémonie, un immense empire galactique. Les pèlerins se dirigent vers les mystérieux Tombeaux du Temps, gardés par le terrifiant Gritche, prêt à emporter ses victimes sur ses lames effilées pour les empaler pour l'éternité comme des pendeloques aux épines d’un arbre géant. Les Tombeaux du Temps sont au cœur de la mythologie de la planète, et leur ouverture imminente coïncide avec la chute de l'Hégémonie et la fin de l'univers, selon l’Église de l'Expiation Finale. Ces Tombeaux sont des structures labyrinthiques, changeant constamment et défiant la logique spatiale et temporelle. Ils représentent des énigmes que les pèlerins doivent résoudre pour comprendre leur destin. Le labyrinthe symbolise ici le voyage intérieur de chacun des personnages, confrontant leurs peurs et révélant des vérités profondes sur eux-mêmes.

"Le Fleuve de l'Éternité", de Philip José Farmer, est l'une des fresques les plus ambitieuses de la science-fiction américaine. Elle se conclut avec "Le labyrinthe magique" (1993). Mark Twain, Hermann Goering, Jésus : voilà trois des quarante milliards de protagonistes de cette fabuleuse saga. Lorsque tous les morts de l'histoire de la Terre se réveillent au bord d'un fleuve long de plusieurs millions de kilomètres, c'est une nouvelle vie qui commence. Mais au lieu de prendre cet événement comme une nouvelle chance, les ressuscités vont poursuivre ou répéter leur première existence. Et dans ce paradis où nul souci matériel n'existe, de petits états totalitaires, esclavagistes, racistes fleurissent. Seule une infime partie de cette population décide de partir en quête : spirituelle pour certains avec la recherche d'une perfection de l'âme, plus existentielle pour ceux qui se demandent ce qu'ils font là, quels sont les motifs de ce sursis, et surtout qui les y a mis. Ils ne cesseront de remonter le fleuve pour découvrir ce qui se cache à sa source.

L'épilogue de cette épopée originale, projet romanesque qui, par son ampleur, ne peut que fasciner, s'avère presque décevant tant la narration aura parfois été labyrinthique. Cependant, ce dernier tome étant rempli de rebondissements, le lecteur appréciera sa lecture. Mais de ce monde mystérieux, tout est-il vraiment révélé ?


De Alien à Westworld

Dans les années 1960, la science-fiction au cinéma connaît une évolution et une expansion internationale, offrant ainsi aux cinéastes du monde entier la possibilité d'utiliser le genre pour approfondir des thèmes métaphysiques. L'utilisation du symbole du labyrinthe devient une tendance commune entre les œuvres littéraires et cinématographiques de la science-fiction. À partir des années 1980, les films de science-fiction ont accentué cette tendance en intégrant le labyrinthe physique ou mental comme un élément visuellement saisissant dans des séquences d'action palpitantes et remplies de suspense. Cette utilisation du labyrinthe crée une sensation de désorientation chez le spectateur, renforçant ainsi l'impact émotionnel de la scène.

La saga "Alien" (1979-1997) est célèbre pour ses couloirs labyrinthiques dans les vaisseaux spatiaux et les installations de colonisation. Dans ces films, les couloirs, où rôdent des créatures monstrueuses, se ressemblent tous. Ces décors complexes et déroutants accentuent la vulnérabilité des personnages et créent une atmosphère de terreur et de confusion. À la fin des deux premiers épisodes, Ellen Ripley est la seule survivante à avoir pu dénouer le fil des labyrinthes. Dans "Alien 3" (1992), réalisé par David Fincher, elle se retrouve dans une prison de haute sécurité qui a été construite comme un dédale pour contrôler et punir les détenus. Cependant, la situation s'inverse lorsque les humains ferment les sas successivement, piégeant ainsi l'alien et le menant dans une cuve inondée de métal en fusion.

Dans "Cube" (1997), film d'horreur et de science-fiction réalisé par Vincenzo Natali, un groupe de personnes se retrouve piégé dans un labyrinthe cubique rempli de pièges mortels. Le film maintient une tension psychologique constante du début à la fin, laissant planer une angoisse permanente quant à la présence éventuelle d'un piège inédit dans chaque nouvelle pièce. La détérioration mentale et émotionnelle des personnages est représentée de manière convaincante, avec une montée de la nervosité, de l'angoisse et de la violence. Le mystère entourant l'origine de la structure du cube reste entier jusqu'à la fin.

"Dark City" (1998), réalisé par Alex Proyas, est un film où la ville elle-même est un labyrinthe en constante mutation. Les protagonistes doivent naviguer dans cette ville énigmatique, manipulée par des extraterrestres qui contrôlent leurs souvenirs et leur réalité. Le labyrinthe urbain symbolise la quête de l'identité et de la vérité dans un monde où rien n'est ce qu'il semble être. La structure de la ville reflète les dédales de la mémoire et de la manipulation mentale.

Dans le film "Inception" (2010) de Christopher Nolan, les personnages s'aventurent dans des niveaux de rêves imbriqués les uns dans les autres, conçus par des architectes. Chaque niveau représente un défi mental et émotionnel pour les personnages, qui doivent affronter leurs propres subconscients et manipuler la réalité onirique pour atteindre leur objectif : implanter une idée dans l'esprit d'un homme d'affaires puissant. Le labyrinthe, présent à plusieurs niveaux du film, devient ici une métaphore de la complexité de l'esprit humain et de la manipulation des perceptions.

La série de films "Maze Runner" (2014 - 2018), basée sur les romans de James Dashner, met en scène un groupe de jeunes gens emprisonnés dans un vaste labyrinthe en perpétuelle mutation. Le labyrinthe dans ces films est une structure tangible et dangereuse, remplie de pièges mortels et de créatures hostiles. Il symbolise les défis de l'adolescence, la quête d'identité et la lutte pour la liberté face à des forces oppressives. Chaque tentative de navigation dans le labyrinthe devient une métaphore de la résilience et de la coopération nécessaires pour surmonter les obstacles de la vie. Le début du premier film fait fortement penser aux aventures de la série Lost. Le héros atterrit sur un territoire fermé par des murs à la hauteur incalculable. Il se retrouve parmi d’autres jeunes qui, comme lui, sont arrivés amnésiques sur ce territoire hostile. Ils ne savent pas comment sortir. Jusqu’au jour où l’ascenseur qui les a déposé remonte avec une surprise inattendue…

La série télévisée "Westworld" (2016 - 2022), créée par Jonathan Nolan et Lisa Joy, utilise le labyrinthe comme un motif récurrent pour approfondir les thèmes de la conscience, de la liberté et du contrôle. Dans ce parc d’attractions futuriste peuplé de robots à l’apparence humaine, les visiteurs peuvent vivre leurs fantasmes les plus fous sans aucune conséquence. Le parc, où les androïdes (appelés "hôtes") commencent à développer une conscience, est lui-même un labyrinthe complexe de boucles narratives et de réalités imbriquées. Le motif du labyrinthe est central dans la quête des hôtes pour atteindre la véritable conscience. La série joue d'ailleurs avec l'idée que chaque hôte possède un labyrinthe intérieur qu'il doit parcourir pour découvrir la vérité sur lui-même et son existence. Dans l'épisode un de la saison deux, il est révélé que les hôtes ont un dessin de labyrinthe, aux circonvolutions cérébrales, imprimé sur la face interne de leur cuir chevelu, soulignant encore davantage l'importance de ce symbole dans la série.

"La thématique omniprésente du labyrinthe rend évident le rapprochement avec les aventures de Thésée. Dans la série, le parc gigantesque sur le thème du Far West se substitue au dédale conçu par l’architecte éponyme (dont le Dr Ford, incarné par Anthony Hopkins, serait un équivalent). [... ] et le fait, par exemple, que le personnage de William tue un homme arborant un masque de taureau, animal par ailleurs présent sous une forme androïde dans l’œuvre." Westworld, labyrinthe de l’esprit de Jérôme Bloch (éd. Atlande, 2022) ***

L'Homme en Noir, dénommé William, est le visiteur le plus régulier du parc. Il se livre à des actes violents tels que des meurtres, des viols et des tortures en toute impunité. Depuis plus de 30 ans, il est à la recherche d'un labyrinthe caché dans le parc, un jeu qu'il considère comme le summum de l'expérience de Westworld. Après en avoir trouvé la sortie, il va affronter une nouvelle énigme.


Conclusion et retour à la légende

Le labyrinthe est bien plus qu'un simple décor. Il est un élément central de l'intrigue et un symbole puissant dans de nombreuses œuvres littéraires et cinématographiques de science-fiction. Cette utilisation récurrente souligne la continuité visuelle et la pertinence de cet élément narratif pour explorer des thèmes profonds et universels, tels que la nature de la réalité, la conscience, la mémoire, la manipulation des perceptions, la survie, la coopération, l'apprentissage, la nature humaine et divine, ainsi que la mort et la résurrection.

Détail de la toile - Anonyme, École de Maître des cassoni Campana @ Musée du Louvre
Ariane fille de Minos roi de l’île de Crète, libère Thésée, fils d’Egée, roi des Athéniens

La légende la plus célèbre de Thésée est son combat et sa victoire contre le Minotaure. Si Thésée représente le courage et la maîtrise, Ariane représente l’ingéniosité. L’alliance de ces deux-là permet d’arriver à bout du labyrinthe. Cependant, comme pour Dédale et son fils qui s'envolent vers le soleil, cela reste une exception.

Les constructeurs du labyrinthe restent dans l'ombre.

En fin de compte, le véritable maître du labyrinthe est le labyrinthe lui-même, symbole de la complexité et de l'incertitude de notre existence. On ne sort jamais du labyrinthe. Espace des leurres et des simulacres, son ouverture est aussi une clôture. On ne s’en extrait qu’avec une seule certitude : la nécessité de recommencer encore le parcours. La quête de connaissance illustre le désir humain de sortir des labyrinthes de l’inconnu pour saisir les mystères infinis qui nous entourent. Penser labyrinthe, se perdre pour se trouver : et si c'était là les clés d'une sagesse pour le prochain siècle ?


*In :

Le Labyrinthe enfin dévoilé ? - Cathédrale de Chartres

**In :

Aramini on A Solar Labyrinth
For some years now, Ultan contributor Marc Aramini has been engaged in an exhaustive chronological study of every piece of short fiction written by Gene Wolfe. The first half of his analysis, cover…

***In :

Westworld, labyrinthe de l’esprit, de Jérôme Bloch - Saison Media
Une réflexion sur l’Intelligence Artificielle, les androïdes et la psychanalyse dans la série Westworld.
Westworld : Labyrinthe de l’esprit
par Jérôme Bloch